Né au Havre en 1737, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre eut une vie mouvementée. À douze ans, il part pour la Martinique, puis devient ingénieur après des études à l’École des ponts et chaussées. Mû par un esprit rebelle et idéaliste, il voyage à travers le monde et rédige des carnets de bord qui inspireront ses futures œuvres. De retour à Paris en 1771, il se lie d’amitié avec Rousseau et embrasse la voie littéraire. Ses écrits, comme Voyage à l’île de France (1773) – qui évoque l’actuelle île Maurice – et ses Études de la nature (1784), lui assurent un succès grandissant. Son chef-d’œuvre, Paul et Virginie (1788), consacre sa renommée littéraire. Nommé intendant du Jardin des plantes en 1792, puis professeur à l’École normale supérieure, membre de l’Institut de France en 1795 et membre de l’Académie française en 1803, il termine sa vie paisiblement à Éragny, laissant derrière lui un héritage littéraire et scientifique considérable, incarnant à la fois la passion de l’aventure et l’amour de la nature.